La Terrasse Dorée - Lexique
Ancêtre Suprême : 太祖 (tài zǔ), titre donné au fondateur d’une dynastie.
Baiyue : 百越 (bǎi yuè), un terme générique utilisé pour désigner les différentes ethnies peuplant le sud de la Chine et le nord du Vietnam durant le premier millénaire avant et le premier millénaire après notre ère.
Beiyan : 北燕 ou Yan du Nord, un ancien état au nord-est de la Chine, près de l’actuelle capitale Beijing.
Censorat : 御史台 (yù shǐ tái), un organe du gouvernement, principalement chargé de surveiller les fonctionnaires et d’en référer directement à l’empereur. Plus d’informations.
Chang’e : (嫦娥), un personnage très célèbre de la mythologie chinoise. D’après la légende, il s’agit au départ d’une femme ordinaire qui, après avoir avalé une pilule de longévité, devint immortelle et s’envola jusque sur la Lune, où elle réside toujours dans son palais de jade. Plus d’informations.
Cour suprême de justice : (大理寺, dà lǐ sì), sa responsabilité était de juger les affaires extraordinaires, et de vérifier les verdicts des autres cours.
Empereur Retiré : 太上皇 (tài shàng huáng) titre donné au précédent empereur ayant abdiqué en faveur de son fils.
Esprit-renard : 狐狸精 (hú li jīng), aussi appelé « renard à neuf queues ». Une créature mythologique capable de changer d’apparence, pouvant être bénéfique ou maléfique suivant la légende. L’esprit-renard prend généralement forme humaine pour séduire ses victimes, le plus souvent sous les traits d’une belle jeune femme.
Fête de Hanshi : 寒食节 (hán shí jié), ou « fête des aliments froids ». Selon la tradition très ancienne, pour honorer la mémoire de Jie Zhitui, un fonctionnaire fidèle à l’empereur mort dans un incendie de forêt, il fallait, pendant plusieurs jours, s’abstenir d’allumer un feu, ni pour se chauffer, ni pour se nourrir, et on ne pouvait donc manger que des aliments froids. Ce festival au départ célébré en plein hiver a ensuite été déplacé au début du mois d’avril (à cause du fort taux de mortalité qu’il engendrait) et intégré aux célébrations de la fête de Qing Ming. Il n’est aujourd’hui plus très pratiqué. Lors de la fête de Qing Ming, il est coutume de se rendre sur les tombes des membres de sa famille et de les nettoyer. Plus d’informations.
Fête de la mi-automne : La fête de la mi-automne est célébrée en Asie de l’Est la nuit du quinzième jour du huitième mois, qui est une nuit de pleine lune, et est une des deux fêtes les plus importantes dans le calendrier lunaire avec le nouvel an. Habituellement, on y mange des gâteaux de lune et on célèbre la déesse Chang’e. Plus d’informations.
Fête des Fleurs : 花朝节 (huā zhāo jié), une fête traditionnelle considérée comme marquant le milieu du printemps, et le moment où les fleurs renaissent. Les célébrations consistaient généralement à se promener dans la nature, composer des poèmes, manger des gâteaux aux fleurs, et d’autres activités en rapport avec les fleurs. Le festival n’est pratiquement plus observé aujourd’hui.
Grand Précepteur : 太傅 (tài fù), un des plus importants ministres du gouvernement, notamment en charge de l’éducation du futur empereur, et qui pouvait aussi assurer la régence si le nouvel empereur était encore trop jeune pour régner.
Gege : 哥哥, littéralement « grand frère », une manière mignonne et intime d’appeler un frère aîné, un ami proche plus âgé, ou un conjoint.
Insigne de ceinture : 腰牌 (yāo pái), une petite plaque rectangulaire portée à la ceinture qui servait de carte d’identité. Elles existaient en toutes sortes de matières plus ou moins précieuses suivant la richesse du propriétaire (bois, métal précieux, jade, ivoire, …) et pouvaient être ornées de motifs sculptés.
Jiejie : 姐姐, littéralement « grande sœur », c’est aussi utilisé entre amis proches de la même génération, sans qu’il y ait forcément de liens familiaux.
Khagan / Khatan : Khagan est un titre signifiant « Khan des khan », ou « Roi des rois », notamment dans l’empire Mongol. Plus d’informations. Khatan est son équivalent féminin. Plus d’informations.
Manche coupée : 断袖 (duàn xiù), une métaphore utilisée pour désigner l’homosexualité masculine en Chine ancienne. D’après l’histoire, l’empereur Han Aidi dormait avec son amant Dong Xian lorsqu’il fut réveillé pour une affaire urgente. Il préféra couper la manche de sa robe sur laquelle Dong Xian dormait plutôt que de le réveiller, d’où la métaphore. Plus d’informations.
Ministère des Rites : 礼部 (lǐ bù). Ministère chargé de l’organisation des cérémonies officielles, des rites en tout genre et des sacrifices. Plus d’informations.
Mont Tai : 泰山 (tài shān). Le Mont Tai est la plus vénérée des cinq montagnes sacrées de Chine, et occupe une place importante dans l’histoire et la culture du pays. Plus d’informations. Elle est utilisée dans bon nombre d’expressions et est généralement associée à des notions telles que la stabilité, la magnificence, le poids, etc.
Prénom de courtoisie : en Chine ancienne, il était généralement d’usage d’avoir plusieurs prénoms : un prénom donné à la naissance, et un autre reçu lors du passage à l’âge adulte (généralement à 20 ans pour les hommes). Habituellement, l’usage du prénom de naissance de quelqu’un était réservé aux membres de sa famille et à ses amis proches. Cette pratique n’est quasiment plus utilisée de nos jours.
Nom de temple : 庙号 (miào hào), un nom donné à un souverain à titre posthume. Il se compose toujours de deux caractères : un adjectif qui reflète son règne, et le caractère 祖 (zǔ, patriarche) ou 宗 (zōng, ancêtre). Plus d’informations.
Nom tabou : 名讳 (míng huì). Traditionnellement, après le décès d’un empereur ou d’une personne importante, on ne doit plus prononcer ni écrire son nom, en signe de respect. Le nom que la personne portait de son vivant est donc appelé « nom tabou », et il existait plusieurs moyens pour éviter de l’utiliser. Par exemple, donner un autre nom au défunt (comme le nom de temple, pour l’empereur), changer un des caractères du nom par un synonyme ou un homophone, omettre de tracer le dernier trait du caractère, et d’autres encore. Si le tabou n’était pas respecté, les conséquences pouvaient être sévères, allant parfois jusqu’à la condamnation à mort.
Palais de l’exil : 冷宫 (lěng gōng), littéralement « palais froid ». Cette appellation désigne l’endroit où l’empereur exilait les concubines et les princes tombés en disgrâce. Il ne s’agit pas d’un lieu précis, c’est simplement le nom donné au palais où étaient confinés les fautifs, quel qu’il soit.
Passion de Longyang : 龙阳 (lóng yáng), une métaphore utilisée pour désigner l’homosexualité masculine en Chine ancienne. Fait référence au seigneur de Longyang, le favori du roi de Wei, pendant la période des Royaumes Combattants. Selon la légende, le roi et le seigneur de Longyang étaient en train de pêcher dans un bateau quand ce dernier se mit à pleurer. Le roi lui demanda pourquoi, et le seigneur expliqua qu’il avait peur que le roi soit tenté par d’autres hommes plus beaux que lui et le délaisse, tout comme le roi délaisserait le poisson qu’il venait d’attraper s’il en trouvait un plus gros. Le roi interdit alors à quiconque de mentionner d’autres personnes plus belles en sa présence sous peine d’être condamné à mort.
Pêche partagée : 分桃 (fēn táo), une métaphore utilisée pour désigner l’homosexualité masculine en Chine ancienne. En référence au personnage semi-légendaire de Mizi Xia, favori du duc Ling de Wei, pendant la période des Printemps et Automnes. Dans une de leurs histoires, Mizi Xia mordit dans une pêche qu’il trouva très bonne, et il offrit l’autre moitié au duc pour qu’il puisse lui aussi la goûter. (Plus tard cependant, quand Mizi Xia perdit de sa beauté, le duc se lassa de lui et l’épisode de la pêche fut considéré comme une insulte faite au duc).
Plaines centrales : 中原 (zhōng yuán), zone considérée comme le berceau de la civilisation chinoise, située autour de la province actuelle du Henan, à l’est du pays. Plus d’informations.
Qilin : 麒麟, un animal fabuleux de la mythologie chinoise, associé à la sagesse et au bon gouvernement. Plus d’informations.
Rangs : les fonctionnaires étaient autrefois divisés en neuf rangs hiérarchiques (品, pǐn), le premier étant le plus élevé. Chaque rang était ensuite divisé en deux, un « supérieur » (正, zhèng), et un « inférieur » (从, cóng). Le niveau de rang conditionnait plusieurs critères, dont le salaire annuel du fonctionnaire. Plus d’informations.
Six Étiquettes : 六礼 (liù lǐ). Il s’agit des six étapes composant la cérémonie traditionnelle de mariage. Plus d’informations :
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La proposition de mariage : les parents de l’époux présentent une proposition de mariage aux parents de l’épouse, par le biais d’une entremetteuse.
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La concordance des dates de naissance : pour s’assurer de la compatibilité du futur couple, on étudie leurs quatre piliers de la destinée.
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L’offre des cadeaux de fiançailles : les parents de l’époux offrent à la famille de l’épouse des cadeaux accompagnés d’une lettre de fiançailles (un contrat de mariage officiel entre les deux familles).
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L’offre des cadeaux de mariage : une fois les cadeaux de fiançailles acceptés, les parents de l’époux offrent ensuite les cadeaux de mariage à la famille de l’épouse.
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Le choix de la date de la cérémonie : le choix est fait par un astrologue. Une fois la date arrêtée, la famille de l’épouse verse une dot à la famille de l’époux.
La cérémonie du mariage : le jour choisi, l’époux se rend en procession au domicile de l’épouse, pour la ramener dans sa future maison. Les mariés échangent des vœux, et la fête se termine par un banquet.
Six ministères : 六部 (liù bù). Les six ministères sont : le ministère du Personnel, des Revenus, des Rites, de la Guerre, de la Justice, et des Travaux. Ils étaient chacun dirigés par un ministre, et s’occupaient des problématiques concrètes liées à la gestion du pays, tandis que la Chancellerie et le Secrétariat, plus proches de l’empereur, avaient un rôle plus abstrait. Plus d’informations.
Titres aristocratiques : il existait 5 rangs aristocratiques en Chine impériale, par ordre décroissant : 公 (gōng) = Duc, 侯 (hóu) = Marquis, 伯 (bó) = Comte, 子 (zǐ) = Vicomte, 男 (nán) = Baron. Au passage, en Chine tout comme en Europe, ce titre était accordé à un seigneur à la tête d’une marche, c’est-à-dire un territoire aux frontières du pays, avec une mission de défense de cette frontière.
Trois Départements Judiciaires : 三法司 (sān fǎ sī). Sous les dynasties Ming et Qing, cette appellation regroupait les trois institutions du Censorat (都察院 dū chá yuàn), du Ministère de la Justice (刑部 xíng bù), et de la Cour Suprême de Justice (大理寺, dà lǐ sì).
Trône du Dragon : 龙椅 (lóng yǐ), le trône de l’empereur. Le dragon est l’emblème de la puissance impériale. Plus d’informations.
Xiong : 兄, signifie littéralement « frère aîné », mais est aussi utilisé entre amis proches de la même génération, sans qu’il y ait forcément de liens familiaux.